Bonne santé pour l’immobilier de santé !
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Le segment des produits de santé reste actif malgré les événements récents. La toile de fond est pourtant compliquée pour les exploitants d’Ehpad depuis quelques mois. De plus, comme les autres, le secteur est impacté par des réalités diverses : difficultés à recruter, hausse des coûts (salaires/énergie/alimentation).
Sur le versant immobilier, les actifs de santé démontrent leur solidité et intéressent les investisseurs, qu’ils soient « pure players » ou généralistes en recherche de diversification (rendements supérieurs aux classes d’actifs dominantes comme les bureaux ou la logistique, baux longs/ sécurisés/indexés, travaux assurés par les preneurs, secteur sanitaire vital pour nos sociétés vieillissantes et actifs cochant tous les critères ESG,…).
Au niveau des projets, il y a peu de création de nouveaux Ehpad, mais des transferts vers de nouveaux immeubles performants, cédés ensuite par les exploitants en « sale & lease back ». Côté cliniques, la création de nouveaux établissements répond à des besoins en SSR et traitement des addictions. Enfin, les RSS exploitées ont passé le cap des 1.000 établissements et leur développement se maintient à des niveaux soutenus.
La diversité des produits s’élargit, les maisons médicales se multiplient, de nouveaux concepts émergent, tels que les « hospitels » (hôtellerie non médicalisée hébergeant les proches ou certains patients à moindre coût, à proximité des lieux de soins), ou encore le Coliving senior qui pourrait être une alternative aux RSS.
Les « life sciences » représentent une nouvelle niche en croissance, avec le développement d’immeubles pointus techniquement (cvc/énergie), à proximité de Hubs scientifiques et universitaires, mixant une partie tertiaire « classique » à des espaces techniques dédiés et variés : recherche, laboratoires mais aussi salles blanches, biologie, IA…
D’un point de vue RH, nous avons pu constater l’émergence d’équipes dédiées « résidences services » chez les promoteurs et bailleurs souhaitant répondre au mieux aux attentes des exploitants.
Chez certains investisseurs spécialisés en actifs de santé, nous observons le renforcement des équipes Investissement-Développement et Asset-Property, ainsi que les fonctions project management et supports (legal/ finance). Parler anglais est devenu une nécessité, les acteurs opérant désormais au niveau européen ; une seconde langue étant bienvenue.
Dans un marché mature, l’immobilier de santé est un secteur jeune et profond apportant une réponse concrète aux attentes de notre société et permettant aux investisseurs de diversifier leurs portefeuilles investis.
Christophe Blas