Des besoins en AMO pour la logistique urbaine
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La logistique urbaine, celle du « dernier kilomètre », doit permettre l’acheminement des flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent dans la ville en apportant une réponse innovante aux demandes de l’économie locale et des habitants. Elle participe donc à la construction durable de la ville et intègre désormais les critères RSE. La pluralité et la mixité des usages est de mise. Différents modes de livraison à domicile utilisent de plus en plus les mobilités douces (vélos, scooters et trottinettes électriques) mais vont de pair avec la multiplication des « dark kitchens » et autres « dark stores », ce qui interroge sur les critères ESG, notamment en matière de conditions de travail. Comment rendre compatibles « la ville du quart d’heure », les nouveaux usages, la conscience écologique et la QVT* ?
Ces mutations et l’intégration du bilan carbone, génèrent de nouveaux besoins en matière de compétences. La reconversion de friches industrielles ou commerciales en espaces logistiques fait les beaux jours des promoteurs-investisseurs qui y voient une réponse à la raréfaction du foncier. La nécessité de bâtiments de logistique urbaine respectueux de l’environnement, conjuguée à la QVT*, génère un accroissement des postes en AMO. Dans son optique vertueuse (réduction des coûts, sous-traitance auprès de partenaires locaux maîtrisant des solutions flexibles telle que la livraison collaborative à des horaires astreignants), la logistique urbaine est bénéfique aux bassins d’emplois régionaux.
Les conseils en immobilier d’entreprise et les opérateurs spécialisés pourvoient désormais de nombreux postes de logistique de proximité dans les métropoles régionales et plus seulement en Ile-de-France : commercialisateurs, chefs de projet, asset-managers, plus polyvalents RSE qu’auparavant.
Longtemps considéré comme manquant d’attractivité, l’immobilier logistique concerne un petit nombre d’opérateurs spécialisés, et c’est encore plus vrai pour la logistique de proximité. Avec sa forte croissance, certains professionnels de secteurs en souffrance, comme le retail, se forment aux nouveaux marchés de la logistique. Mais la profession doit encore communiquer et faire preuve d’imagination pour rendre plus attractives les fonctions qui découlent de son essor.
*Qualité de vie au travail.
Pascale Ben-Baruch